Breaking News

Bombardement du camp des déplacés de Lushagala par le M23 : le Ministre Congolais des Droits humains condamne le silence coupable de la Communauté Internationale

Catégorie
Image
Une délégation venue de Kinshasa visite les victimes des bombardements du camp des déplacés de Lushagala par le M23 à Goma
Une délégation venue de Kinshasa visite les victimes des bombardements du camp des déplacés de Lushagala par le M23 à Goma

Par Prehoub Urprus

Une délégation mixte du Gouvernement et Parlement de la RDC -République Démocratique du Congo-, a évalué ce jeudi 09 mai 2024, à Goma, les dégâts causés par les récents bombardements d'un camp des déplacés de Mugunga (Nord-Kivu) par les rebelles du M23-AFC, soutenus par le Rwanda. À la tête de cette délégation, Modeste Mutinga, ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, ainsi que son homologue Fabrice Puela des Droits humains.

Après une réunion tenue avec le conseil provincial de sécurité du Nord-Kivu, chapeauté par le gouverneur militaire, le général-major Cirimwami Nkuba Peter, c'est clair que le bilan ne cesse d'être revu à la hausse. Alors que les dernières informations parlaient de 14 morts et 35 blessés, la délégation venue de Kinshasa révèle qu'à ce jour le bilan est de 35 morts et 37 blessés [qui poursuivent des soins dans des structures sanitaires de Goma].

«Nous sommes venus en délégation dépêchée par le Gouvernement de la République, à la demande du Chef de l'État, qui était en mission à l'étranger, et qui l'a interrompue pour compatir avec la population du Nord-Kivu. Le gouverneur nous a communiqué le bilan à ce jour. Ce bilan a évolué. Il était de 14 morts. Il est aujourd'hui fixé à 35 morts et 37 blessés», a rapporté à la presse Modeste Mutinga.

Avant d'ajouter : «Nous avons décidé d'organiser les obsèques le samedi prochain [11 mai 2024], une délégation de Kinshasa nous rejoindra également. Toutes les dispositions sont prises pour que ces obsèques soient dignes des fils du pays qui ont perdu leur sang.»

Notons que cette délégation a saisi cette occasion à Goma, pour visiter les blessés de ces bombardements sur les camps des déplacés de Lushagala et CEPAC, dans le quartier Mugunga, à l'ouest de la ville de Goma

L'occasion faisant le larron, le ministre national des Droits humains a interpellé la communauté internationale à prendre ses responsabilités dans cette guerre d'agression de la RDC par le Rwanda. D'après Albert Fabrice Puela, la communauté internationale s'illustre par un silence, au regard des violations graves des droits humains commises par le Rwanda, qui violent la Convention de Genève de 1949 et son protocole additionnel de 1977, interdisant les attaques contre les sites des déplacés en période de guerre.

«Pendant la guerre, on ne peut pas attaquer un hôpital, un site des déplacés ou une ambulance. La guerre c'est entre les forces combattantes et non contre les civils. Et nous en profitons pour interpeller la communauté internationale. Nous en avons marre de cette ormeta, nous en avons marre de cette ambivalence de la Communauté Internationale. Ce qui l'intéresse, c'est lorsqu'il y a des politiques qui sont arrêtés, quand bien même il y aurait des infractions et lorsque le moratoire est levé, ...», a regretté le ministre Fabrice Puela.

Jeudi 9 mai 2024 - 19:53